FAQ
Q1.Commencer une thérapie de couple : pourquoi est-ce sidifficile ?
R1. Le plus souvent, c’est la femme qui prend l’initiative d’une thérapie de couple. En effet, elle a l’impression que c’est à elle de veiller sur la qualité de la relation et de l’améliorer. L’homme, par contre, est typiquement à peine motivé à l’y suivre – aussi longtemps que « ça marche tant bien que mal » selon ses critères à lui – qui ont tendance à être moins exigeantes.
Pour beaucoup d’hommes, le seuil de misère à atteindre avant d’accepter d’entrer dans une thérapie de couple est plus élevé parce qu’en profondeur ils vivent cela comme une honte et une dévalorisation personnelles.
Q2.Quelles sont les circonstances les plus typiques danslesquelles les couples font cette démarche ?
R2. a) L’arrivée d’un enfant, puisque intégrer un 3ème dans la vie est une sorte d’examen de maturité et peut facilement être débordant. Sous la fatigue et le stress, chaque partenaire montre des traits négatifs qui étaient absents ou peu visibles avant … ce qui peut amener chacun à se demander s’il a mal choisi l’autre au départ … lesquels doutes peuvent miner la relation. L’arrivée d’un 2ième enfant rend ces choses encore plus difficiles.
b) La baisse de la tension érotique … avec un manque aigu des « papillons au ventre » que les partenaires ressentaient à leurs débuts … parfois « pour des raisons pratiques » on s’installe dans des chambres à part, et les habitudes non érotiques dominent encore plus le quotidien – avec beaucoup d’insatisfaction surtout chez l’homme.
c) le nid vide : quand tous les enfants ont quitté la maison, le couple se retrouve soudain dans une face à face souvent angoissante, comme un vide … a-t-on encore quelque chose à se dire ? avons-nous suffisamment d’intérêts communs ? la sexualité endormie – en étant depuis si longtemps une équipe parentale et de moins en moins des amants -, peut-elle être réanimée ?
d) une liaison de l’un(e) est découverte par l’autre.
Q3.Travaillez-vous sur la communication actuelle ou, aucontraire, sur l’origine de nos difficultés dans l’enfance ?
R3. a) La première étape de notre thérapie consiste en un coaching de votre communication. Que le couple se dispute à propos des taches de ménage, de l’éducation des enfants ou des exigences financières ou sexuelles – notre voie d’accès initiale pour travailler avec vous est votre communication dysfonctionnelle. Les partenaires entretiennent des “patterns” (schémas) de communication qui rendent quasi impossible de se parler de façon à la fois claire, intime et productrice de solutions. Il est essentiel de changer ces schémas : entre autres, parler chacun de soi en assumant ses propres sentiments et en cessant d’analyser/critiquer/accuser d’abord l’autre. Le but de ce changement est d’augmenter l’empathie entre les partenaires. Pour y arriver, des outils précis sont proposés :
Plus d’infos sur les outils —> morceau choisi de l’interview du Dr. Hershkowitz.
Si souhaité, vous pouvez lire l´entièreté de cette interview ici
b) Après l’étape du coaching en communication, dans la mesure où le couple le souhaite, une deuxième étape, centrée sur certains moments pertinents du passé de chacun, peut s’enchaîner :
plus d’infos —> autre morceau choisi de l’interview de C.H.
Q4.Les 2 partenaires doivent-ils se mettre d’accord avantd’entamer une thérapie de couple à propos de ce qu’ils voudraientchacun y réaliser ?
R4. Non, il n´est pas nécessaire que les deux partenaires aient au préalable des objectifs communs pour commencer leur thérapie. Une orientation assez différente envers la thérapie et les buts à y poursuivre est normale. Nous faisons entendre ces différences dès la 1ère séance. Si le désaccord porte sur le fait même de la faire ou pas, parfois une séance individuelle faite avec le/la partenaire réticent(e) l’aidera à devenir moins méfiant(e), moins pessimiste, ou à faire une plus grande place en lui/elle à la réalité concrète au lieu de rester influencé(e) par des fantasmes anxieux.
Q5.A quelle fréquence a-t-on des séances de couple ?
Combien de temps dure une séance ?
R5. L´intervalle entre séances est de 3 semaines en moyenne. Les séances durent 90 minutes. Entre certaines séances il y a des “devoirs” pratiques à faire ensemble. Il y a aussi des devoirs individuels de réflexion et d’écriture.
Q6.Si un devoir n’est pas fait, que se passe-t-il ?
R6. On en parle … cette situation est souvent riche en enseignements dont la thérapie peut tirer parti pour être plus pertinente … et un devoir pas fait ou fait « de travers » fait parfois mieux avancer la thérapie – à condition d’en parler ensemble-, qu’un devoir “parfait”.
Q7.Si l’un des partenaires trompe l’autre, la thérapie peut-elle se faire ?
R7. Oui. Mais elle sera très différente d’une thérapie où cela ne se passe pas.
Si ce fait est révélé, on travaillera son sens, et l’impact émotionnel à tous niveaux sur celle ou celui trompé(e), en utilisant les outils de communication (voir R3). Ce travail aboutira mieux si la 3ème personne est écartée que si elle reste concrètement liée à un des 2 partenaires venant en thérapie.
D’autre part, si ce fait reste caché, il y a une sorte de fuite énergétique qui diminuera fort les fruits que la thérapie tente d’apporter – même dans des domaines apparemment non liés à l’infidélité.
Donc, l’existence récente ou actuelle de cette situation devrait être révélée par le/la partenaire concerné(e) aussi tôt que possible.
Q8.La thérapie de couple Imago s’occupe-t-elle de lasexualité ?
R8. Souvent oui, mais pas forcément. La trousse à outils Imago contient de quoi bien travailler sur la communication à propos de sexualité, mais les thèmes des séances sont déterminés principalement par les 2 partenaires. Si les partenaires n’abordent donc pas leur sexualité dans les séances de thérapie, ou seulemnt après “longtemps”, nous l’estimons OK.
Certains préfèrent se parler de leur sexualité uniquement entre eux, à 2, en utilisant en privé les outils appris en séance. Dialoguer de façon structurée est comme un garant du respect par chacun des sensibilités ou susceptibilités de l’autre, et les servira comme protection du mal qu’ils craignent de se faire ou de l’embarras personnel qu’ils vivraient. S’ils ont un tabou puissant qui les empêche de parler du sexe, un dialogue structuré comme le D.i. (voir R3) facilite considérablement le fait de s’en libérer car ses règles et limites sont protectrices, sécurisantes.
Les techniques de la thérapie de couple Imago
Le Dialogue intentionnel est l’outil central de la thérapie IMAGO. Il est lui-même constitué de 3 outils de base : le miroitement, la validation et l’expression de l’empathie.
Les partenaires sont assis face à face. A partir de la 2ème séance, un des partenaires (qu’on nomme “Récepteur”) est amené par les coaches à «miroiter» verbalement ce que lui dit l’autre (qu’on nomme “Émetteur”) pendant que celui-ci développe librement un thème personnel ou sa version d’un incident difficile de leur relation.
On coache ensuite le Récepteur afin qu’il exprime à l’Émetteur la validation (une forme de reconnaissance de la logique de l’autre) et de l´empathie envers ce qui a été dit. Ensuite on permute les deux fonctions d’”émission” et de “réception” et repassons donc par le miroitement, la validation et l’expression d’empathie au bénéfice du nouvel Émetteur.
Ce dialogue élimine les critiques pendant un certain temps, augmente la compréhension des 2 partenaires et surtout augmente leur empathie réciproque sur les plans cognitifs et émotionnel profond. Ceci procure un apaisement considérable aux partenaires rendus hostiles et défensifs en permanence par leurs luttes de pouvoir.